Ce
dimanche 26 avril, se tenait la brocante de quartier au pied du
Phare.
Le
soleil et la bonne humeur étaient au rendez-vous pour la quarantaine
de participants.
Il
y a un an, le jardin des Deux Cerisiers prenait vie grâce à
quelques courageux du quartier Langeveld. Aujourd’hui, sous ses
belles couleurs printanières, il était le centre des festivités
avec le placement récent du tore
de l’artiste Diord.
Les
scouts du Rosaire proposaient dans leur stand, boissons et collations
dans une agréable odeur de pop-corn.
C’était
l’occasion pour le Phare de donner quelques informations et flyers
sur les évènements du moment.
Avec « Le zeste qui compte », PointCulture
propose de s’informer, réfléchir et s’amuser sur le thème de
l’alimentation grâce à une sélection de formes et de propos variés, de
l'enquête au documentaire sonore, des chants de travail au cinéma, des
interviews aux textes de réflexion : une publication conçue pour
déconstruire, reconstruire, réinvestir l’imaginaire de la nourriture et
se réapproprier les représentations afin de retrouver le goût du choix
et le plaisir du goût.
Point Culture organise, de février à juin, une
exposition itinérante et un rendez-vous mensuel pour découvrir un film,
discuter avec nos invités et parfois se prêter aux plaisirs d'une
dégustation. Ces projections et échanges participatifs seront autant
d'occasions de donner du sens à notre collection audiovisuelle et au
travail que nous faisons sur elle en créant des liens avec des enjeux de
société et des initiatives locales dont sont porteurs les asbl,
réalisateurs et intervenants invités.
A Uccle, au PHARE, l'événement se déroule du 1er mai au 31 mai autour de plusieurs activités.
photo de Uli Westphal
Durant le mois de mai, Uli Westphal présente "Mutato project", une exposition photographique qui constitue un véritable défi à la standardisation industrielle des produits agro-alimentaires. Les fruits et légumes s'y présentent dans une liberté totale de formes, de couleurs et de textures qui - bien qu'ils soient tout à fait comestibles - sont absents des étalages de nos supermarchés.
Le vendredi 16 mai : après un accueil, à 19 h, par diverses organisations ou collectifs engagés sur les question de souveraineté alimentaire et la présentation de la brochure "le zeste qui compte", publié par Point Culture aura lieu, dès 19 h 40, la projection du film " Vers un crash alimentaire". Nourrir les hommes ou l'économie ? est le questionnement central de ce documentaire choc, de Yves Billy et Richard Prost, sur une crise alimentaire généré par la production d'agro-carburant et la spéculation sur les produits agricoles : baisse des stock mondiaux des céréales, famine dans les pays producteurs, hausse du prix des matières premières, raréfaction de l'eau et des surfaces arables, épuisement des sols. Le film sera suivi, à 21 h, d'un échange participatif avec le public, mené par "Rencontre des continents" et le CNCD 11.11.11. où seront explorées des pistes concrètes pour changer le système agricole et alimentaire actuel.
le samedi 17 mai : un atelier-réflexion sur le thème de la viande se déroulera en matinée de 10 à 13 h 30.. En cause la production intensive de viande. Au delà de la question éthique de la souffrance animale, on tentera de comprendre les dimensions environnementales, économiques et culturelles de la production de viande en en soulignant les implications environnementales et sociales. On abordera la question des alternatives et la manière dont on peut collectivement se réapproprier notre modèle alimentaire au niveau citoyen et politique. Le film "LoveMEATender" et "le Jeu de la ficelle de la viande" sotn projetés en support des ateliers.
A partir du 12 jusqu'au 17 mai : exposition des caricatures de Pierre KROLL, qui illustre avec l'humour décapant qu'on lui connaît, les campagnes du CNCD-11.11.11. A coups de crayon corrosifs, le dessinateur montera à l'assaut des spéculateurs sur les denrées alimentaires, des entreprises accapareuses des terres et des industriels producteurs d'agro-carburants
Le tout avec le soutien de l'Echevin de la Culture et du Collège du Bourgmestre et Echevins d'Uccle
2014 est l'année de la commémoration des 50 ans d'accords bilatéraux entre la Belgique et le Maroc réglementant le recrutement de main d'oeuvre marocaine en Belgique. Les événements qui auront lieu autour de cette date anniversaire feront de ce moment une grande fête. Mais nous savons que ces accords qui avaient avant tout des buts économiques n'ont pas été qu'une grande réussite. La plupart de ces hommes , de ces femmes y ont laissé beaucoup. Le parcours des immigrés au coeur de la région Bruxelles-Capitale est un parcours qui s'inscrit à travers une mémoire : celle des lieux, des chemins, des quartiers, où les rencontres entre les premiers immigrés des années 50 et les habitants déjà installés se sont construites.
50 ans plus tard, vingt jeunes femmes âgées de 17 à 31 ans, accompagnées par Rino Noviello, photographe, et par les artistes de la Maison du Conte réalisent un nouveau parcours das la ville et une surprenante collecte d'images sous l'angle des origines multiples et du féminin.
Cela donne une exposition originale et percutante, mêlant portraits et paysages urbains, prestations artistiques et diffusion sonore.
L'exposition photographique a lieu au PHARE du 17 au 31 mars 2014. Elle est librement accessible durant les heures d'ouverture de la bibliothèque.
Le Samedi 20 mars, à 15 h : aura lieu le spectacle et ateliers : "parcours en parole", avec Osvaldo Hernandez et Corinne Pire.
Rino Noviello est diplômé en photographie, en vidéo et publicité, et fondateur de l'agence picturimage, Rino Noviello est engagé dans une démarche artistique plasticienne depuis 1996. Site web de Rino Noviello
Enseignée dans toutes les écoles japonaise, le Shodô, l'art de la calligraphie, est plus une discipline d'accomplissement qu'une simple technique artistique d'écriture. Abandon de soi, maitrise du souffle, fusion avec la nature sont la condition d'une perfection esthétique nourrie de la philosophie Zen.
Chaque trait du pinceau est justifié par la dimension quasi sacrale de l'écriture idéographique où la forme se confond avec le sens.
Le Shodo hérite de la tradition millénaire chinoise. Les premiers idéogrammes chinois apparurent au 28e S avant notre ère, mais la calligraphie se développe avec la standardisation de l'écriture sous la dynastie des Qin. Originellement gravée, la calligraphie chinoise s'adapte à l'invention du papier par l'utilisation des outils traditionnels utilisés encore de nos jours : pinceau, encre de chine solide, en bâton, pierre à encre, papier de riz, et napperon couvrant la table de travail.
C'est cet art traditionnel qui sera repris au Japon dès le 7e siècle de notre ère. L'histoire de la calligraphie japonaise comporte plusieurs périodes : Nara, Heian, Kamakura et Muromachi correspondant à une évolution stylistique liée à des changements politiques ou culturels. L'apport du bouddhisme Zen caractérise la période Kamakura et Muromachi, 16 et 17e siècles de notre ère, époque pourtant marquée par d'incessantes guerres entre Seigneurs. La période Edo, au 18e S, est plus ornementale, avec l'introduction en arrière-plan de motifs décoratifs, fleurs, papillons... Avec Konoe Nobutada (1565–1614) et Shōkadō Shōjō (1584–1639) - les trois Kan'ei Sanpitsu - Hon'ami Kōetsu (1558–1637), qui introduisit ce style ornemental, est considéré comme un des plus grands calligraphes dans le style wayō, style unique en son genre caractérisant toute la calligraphie japonaise.
Aujourd'hui, la calligraphie est une discipline obligatoire de l'enseignement primaire et secondaire au Japon, et elle est aussi enseignée dans plusieurs universités. Les compétitions entre calligraphes y sont régulièrement organisées.
L'influence du Zen est patent dans cette discipline, tout comme dans d'autres disciplines de maitrise de soi. Les corrections ou retouches sont prohibés, le calligraphe ne trace qu'un seul trait de pinceau de sorte que tout manque de confiance en soi se manifeste dans l'oeuvre produite. Le calligraphe soit être concentré et fluide dans son mouvement. Dans l'esprit Zen, l'art du pinceau (hitsuzendô) est une voie d'unification de l'individu avec la totalité tandis que dans la calligraphie traditionnelle, le but s'accomplit dans la jouissance esthétique de l'oeuvre. Ainsi, c'est plus dans l'abandon de soi - un état mental de vide, une spiritualité élevée, et la délivrance des passions - que dans la pure maitrise technique que le calligraphe Zen s'accomplira.
extrait de http://www.calligraphiejaponaise.sitew.com/
Le Phare organise un atelier, animé par Satoru Toma, d'initiation à la calligraphie japonaise. Il s'adresse à tous et toutes (il n'est pas besoin de connaitre le japonais).
Satoru Toma présente ainsi son atelier :
"En utilisant le pinceau et l'encre de chine, nous allons principalement travailler le « Kanji » (idéogramme). Nous allons d'abord étudier des kanjis très simples comme (ichi - un), (kawa - rivière) puis petit à petit nous aborderons des kanjis plus complexes tout en développant différents styles d'écritures (hi - feu), (honoö - flamme). L'écriture japonaise et ses signes tracés par le pinceau sont intrinsèquement liés aux mouvements du corps et au souffle du calligraphe. Avant de chercher à atteindre un résultat, vous essaierez de sentir la naissance d'un souffle et d'un geste. Cet atelier est ouvert à tous, quel que soit le niveau. "
note : Satoru Toma est aussi un photographe accompli qui explore les friches urbaines et périurbaines, ces coulisses d'un espace profondément bouleversé par les délocalisations économiques, constituant l'envers du décor de la prospérité en crise. A voir sur :
http://www.satorutoma.com/
pour participer à l'atelier :
Dates : Le mardi de 18 à 20 h, du 17/09 au 17/12/2013 - hormis le 10/12.
Prix : 150 € (80 € d'acompte) pour 12 séances. Possibilité d'acheter le
matériel sur place : 20 €, pour encre de Chine, pinceau, récipient et
papier.
Info et inscription : satorutoma@gmail.com, au PHARE, 935 ch; de Waterloo. - Uccle
Comment survivre, enfant et soldat, à la guerre ? Comment revivre après l’expérience de l’horreur ? Quels remèdes apporter à la souffrance, aux violences, subies et commises par les enfants-soldats. Au coeur de l’Afrique déchirée par les guerres civiles, une enfants retrouve, en pleine guerre civile, le chemin de l’humanité à travers un amour quasi impossible. Un film visionnaire et profondément humain de Kim Nguyen, suivi d’un débat sur la reconversion d’enfants sortis des groupes armés au Sud-Kivu, avec Murhabazi Namegabe (Directeur du Bureau pour le Volontariat au Service de l’Enfance et de la Santé)fut présenté ce 26 juin au PHARE
C’est devant un public de près de 200 personnes que fut projeté ce remarquable film de Kim Nguyen. Le cinéaste aborde cette problématique douloureuse dans une langue cinématographique mêlant un réalisme sans fard et une vision poétique traduisant le vécu intérieur de Kamona, principale protagoniste de l’intrique. Jeune fille de 14 ans, elle raconte à l’enfant qui grandit dans son ventre l’histoire de sa vie dans l’armée des guerriers rebelles d’un pays d’Afrique Centrale. Enlevée par les rebelles, Kamona a été forcée de tuer ses propres parents, depuis lors, leur fantômes la hante, et est considérée pour cette raison comme une sorcière protectrice de la troupe armée. Le seul qui l’aide et l’écoute est le Magicien, un garçon de 15 ans, albinos, qui veut l’épouser. Au fil des mois passés ensemble, Komona et Le Magicien tombent amoureux et s’évadent pour vivre leur amour et trouver la voie de la résilience.
Au-delà de la poésie, ce sont les conditions terribles de l’embrigadement forcé des enfants soldats qui sont évoquées et la difficulté de se reconstruire lorsqu’ils échappent aux affres de la guerre. Cette reconstruction est l’objectif premier du "Bureau pour le Volontariat aux Service de l’Enfance et de la Santé", ONG établie au R.D. Congo, à Bukavu. Murabazi Numagabe, directeur du BVES, a présenté les conditions de travail de cette association.
La récupération des enfants s’accomplit sur base de négociations, souvent délicates, avec les groupes armés. Les volontaires - médecins, juristes, sociologues, anthropologues et psychologues - ont acquis une importante expérience sur le terrain et cela, dans des conditions difficiles. Un travail psychosocial, utilisant le psychodrame et diverses thérapies de résilience post-traumatique, vise à une "recivilisation" des enfants, et aboutit à leur réinsertion sociale et professionnelle, ainsi qu’à une réconciliation avec leur communauté d’origine. Ceci est rendu possible par une approche communautaire où la protection des droits des enfants est prise en main par la communauté de base, ainsi que par la création de structures transitoires, des centres d’accueil, pour la protection et la réinsertion familiale et communautaire des enfants "ex-soldats".
Par des actions concrètes et l’intensification de son plaidoyer pour la cause des enfants, le BVES est devenu, l’une des principales ONG congolaises humanitaires et de défense des droits de l’enfant à l’Est de la République Démocratique du Congo. Cet engagement n'est pas sans risque, Murabazi Numagabe a plusieurs fois été menacé, mais son opiniâtreté et son courage lui a valu une notoriété internationale et le soutien assidu de plusieurs institutions internationales, ainsi que plusieurs prix récompensant des actions en faveur de l'enfance ou du développement.
note : le film "Rebelle" de Kim Nguyen est disponible à la médiathèque d'Uccle sous le n° : VR0498