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lundi 28 avril 2014

Brocante au pied du Phare

 
Ce dimanche 26 avril, se tenait la brocante de quartier au pied du Phare.
Le soleil et la bonne humeur étaient au rendez-vous pour la quarantaine de participants.

 










Il y a un an, le jardin des Deux Cerisiers prenait vie grâce à quelques courageux du quartier Langeveld. Aujourd’hui, sous ses belles couleurs printanières, il était le centre des festivités avec le placement récent du tore de l’artiste Diord.









Les scouts du Rosaire proposaient dans leur stand, boissons et collations dans une agréable odeur de pop-corn.

C’était l’occasion pour le Phare de donner quelques informations et flyers sur les évènements du moment.














samedi 26 avril 2014

le zeste qui compte : expos et réflexions sur la souveraineté alimentaire


Avec « Le zeste qui compte », PointCulture propose de s’informer, réfléchir et s’amuser sur le thème de l’alimentation grâce à une sélection de formes et de propos variés, de l'enquête au documentaire sonore, des chants de travail au cinéma, des interviews aux textes de réflexion : une publication conçue pour déconstruire, reconstruire, réinvestir l’imaginaire de la nourriture et se réapproprier les représentations afin de retrouver le goût du choix et le plaisir du goût.

Point Culture organise, de février à juin, une exposition itinérante et un rendez-vous mensuel pour découvrir un film, discuter avec nos invités et parfois se prêter aux plaisirs d'une dégustation. Ces projections et échanges participatifs seront autant d'occasions de donner du sens à notre collection audiovisuelle et au travail que nous faisons sur elle en créant des liens avec des enjeux de société et des initiatives locales dont sont porteurs les asbl, réalisateurs et intervenants invités.


A Uccle, au PHARE, l'événement se déroule du 1er mai au 31 mai autour de plusieurs activités.

photo de Uli Westphal
Durant le mois de mai, Uli Westphal présente "Mutato project", une exposition photographique qui constitue un véritable défi à la standardisation industrielle des produits agro-alimentaires. Les fruits et légumes s'y présentent dans une liberté totale de formes, de couleurs et de textures qui - bien qu'ils soient tout à fait comestibles - sont absents des étalages de nos supermarchés.



Le vendredi 16 mai : après un accueil, à 19 h, par diverses organisations ou collectifs engagés sur les question de souveraineté alimentaire et la présentation de la brochure "le zeste qui compte", publié par Point Culture aura lieu, dès 19 h 40, la projection du film " Vers un crash alimentaire". Nourrir les hommes ou l'économie ?  est le questionnement central de ce documentaire choc, de Yves Billy et Richard Prost, sur une crise alimentaire généré par la production d'agro-carburant et la spéculation sur les produits agricoles : baisse des stock mondiaux des céréales, famine dans les pays producteurs, hausse du prix des matières premières, raréfaction de l'eau et des surfaces arables, épuisement des sols. Le film sera suivi, à 21 h, d'un échange participatif avec le public, mené par "Rencontre des continents" et le CNCD 11.11.11. où seront explorées des pistes concrètes pour changer le système agricole et alimentaire actuel.

le samedi 17 mai : un atelier-réflexion sur le thème de la viande se déroulera en matinée de 10 à 13 h 30.. En cause la production intensive de viande. Au delà de la question éthique de la souffrance animale, on tentera de comprendre les dimensions environnementales, économiques et culturelles de la production de viande en en soulignant les implications environnementales et sociales. On abordera la question des alternatives et la manière dont on peut collectivement se réapproprier notre modèle alimentaire au niveau citoyen et politique. Le film "LoveMEATender" et "le Jeu de la ficelle de la viande" sotn projetés en support des ateliers.

A partir du 12 jusqu'au 17 mai : exposition des caricatures de Pierre KROLL, qui illustre avec l'humour décapant qu'on lui connaît, les campagnes du CNCD-11.11.11. A coups de crayon corrosifs, le dessinateur montera à l'assaut des spéculateurs sur les denrées alimentaires, des entreprises accapareuses des terres et des industriels producteurs d'agro-carburants

Le tout avec le soutien de l'Echevin de la Culture et du Collège du Bourgmestre et Echevins d'Uccle



samedi 29 mars 2014

blogs et bibliothèques publiques

Ma participation à l'apéro numérique du 28 mars, m'a amené à réfléchir sur les implications du blog en bibliothèque public. Voici l'essentiel de mon exposé du 28 mars

Les bibliothèques utilisent souvent le blog comme outil de promotion de leurs services . Le blog complète les modes de diffusion classique, comme le catalogue en ligne ou les sites web de présentation de la bibliothèque. Plus personnel et souvent plus créatif, le blog s'adapte bien aux changements culturels induits par l'ère numérique.

Nous vivons une période de mutation, l'informatique est devenue banale, l'internet est omniprésent et s'impose comme un quasi monopole radical comme mode de communication, les supports numériques tendent à supplanter le support papier, les outils numériques mobiles – de l'ordinateur portable au smartphone en passant par les tablettes tactiles - suscitent de nouveaux usages et mode de consommation culturelle. La visibilité des bibliothèques publiques sur ces nouveaux médias devient un enjeu essentiel si elles veulent être un acteur réel de transition entre l'ère du papier et l'ère numérique. Le bibliothécaire voit son rôle changer à mesure que la bibliothèque devient un lieu de convergence de divers publics et divers acteurs, autour d'activités plurielles dans lesquelles le prêt du livre (ou du media audiovisuel) s'accompagne d'autres activités : conférences, ateliers d'écriture ou de lecture, heure du conte, spectacles et rencontres culturelles, animations diverses.

Comme institution la bibliothèque dispose de plusieurs solutions pour assurer sa visibilité sur le web. Dans la palette des outils disponibles le blog apparaît comme une solution tout à fait appropriée par la rapidité et la facilité de sa mise en oeuvre. Le blog semble supplanté, pour certains, par le développement des réseaux sociaux mais reste une activité importante dans de nombreuses bibliothèques

Le blog réunit les avantages de l'auto-publication (analogue au site web classique) et de l'interactivité caractérisant les forums et les outils de communication collective. Mais au contraire des forums qui sont semi-privés, le blog est public. 

Un des caractères propre au blog est la présentation "antéchronologique" des apports : le "post" le plus récent apparaissant en premier, les plus anciens étant progressivement archivés chronologiquement. Des systèmes d'attribution de descripteurs (mots clefs) permet souvent un affichage thématique. Enfin, la possibilité de publier des commentaires, avec ou sans modération préalable, permet une interactivité avec le public.

Ainsi le blog, par son caractère calendaire, est bien adapté à la tenue on line d'un journal. Il permet une auto-présentation de soi, une mise en scène autobiographique ou intellectuelle centrée sur l'individualité de l'auteur. 
 
En quoi dans ce cas le blog pourrait être utile à une institution ? ou comment un bibliothécaire, dans le cadre professionnel, peut utiliser le blog au service de son institution et de ses usagers ? En quoi le blog est-il une solution adaptée aux bibliothèques ?
Le blog est une forme d'auto-édition (qui ne passe pas par la validation d'un tiers - éditeur) qui s'inscrit dans la durée (présentation antéchronologique) et qui est validée par la reconnaissance publique à la fois d'autres blogueurs et par les lecteurs. La conquête et la fidélisation d'un public est donc un enjeu essentiel pour la plupart des blogueurs, même si certains d'entre eux ne se préoccupent que peu de cet aspect : le blog étant dans ce un support de méditation, ou d'expression quelque peu narcissique, une forme de journal intime livrée au regard d'un public abstrait. Mais la plupart du temps, le blogueur recherche ses commentateurs. 
 
Le blogueur mobilise lui-même son audience en effectuant un travail relationnel soutenu : présence comme commentateur dans d'autres blogs (si tu ne lis (et ne commente) pas, tu ne seras jamais lu), échanges de liens (pratique du rétro-lien), publicité dans les réseaux ou par mail, recherche de référencement par les moteurs de recherche. En conséquence l'édition d'un blog suppose un travail constant qui, pour le bibliothécaire, prend le pas, ou entre en concurrence, avec d'autres tâches tout aussi indispensables. La régularité de l'édition est un élément essentiel à la survie du blog. Un blog délaissé durant quelques semaines, perd irrémédiablement son public.

La pratique du "blog institutionnel" répond à une logique différente du blog personnel dont la motivation est souvent d'ordre psychologique (auto-représentation de soi, valorisation narcissique, ou expression idéologique) ou sociétal (expression d'un engagement socio-politique ou partage d'un hobby)

Pour résumer, nous pouvons déceler quatre motivations essentielles : l'auto-affirmation de soi, la communication d'opinion ou d'une passion personnelle, la création artistique, enfin des motivations économiques, ou socio-économiques : par exemple le positionnement sur le marché du travail, la promotion d'un service, d'un produit, ou la valorisation d'une institution dans lequel on travaille.

Plutôt que d'opposer le blog personnel (narcissique, idéologique, hobbyiste, artistique) au blog institutionnel ou professionnel (sous tendu par des intérêts économiques et utilitaires, répondant à une logique communicationnelle visant un public cible), il serait plus judicieux de chercher les points de convergence et d'associer les deux aspects.

En parcourant les blogs de bibliothèques on peut relever divers usages/fonctions du blog
  • visibilité institutionnelle
  • mise en valeur des collections et services
  • interactivité avec les usagers
  • élargissement du public
  • créativité culturelle

Un schéma permet de dresser une sorte de typologie des blogs de bibliothèques. Le blog s'inscrit sur une double axe selon le centre d'intérêt et le public privilégié: l'axe institution - media détermine l'objet dominant du blog, selon qu'il décrit ou met en valeur l'institution (et ses services) ou les médias qu'elle propose. l'axe professionnel - personnel souligne le degré d'engagement de l'auteur selon qu'il se contente d'être le miroir de son institution, ou formule un discours personnel l'engageant vis-à-vis tant de son public que de l'institution commanditaire du blog. Enfin aux angles, se définissent les publics cibles privilégiés. Ainsi la valorisation de l'institution, la mise en avant des services qu'elle propose, vise certes le public des usagers (potentiels ou réels) mais légitimise aussi l'institution par rapport aux pouvoirs organisateurs et dispensateurs de subsides. 
 
La valorisation des collections, des médias mis à disposition du public, sert essentiellement les usagers de la bibliothèque. Dans des démarches plus personnelles et engagées, le bibliothécaire peut sortir de sa neutralité professionnelle pour se faire critique - esthétique ou idéologique - des oeuvres proposées. De même lorsqu'il met en évidence sa pratique professionnelle, il s'adresse aussi à ses pairs. Dans d'autres cas, l'engagement personnel confine à la créativité artistique ou philosophique, le blog devient le support, ou le prétexte, d'une réflexion ou d'une production littéraire qui, s'il parait gratuite, contribue néanmoins à la visibilité et à la légitimité de l'institution qui le produit, en tant qu'acteur dans le champ culturel

La pratique du blog en bibliothèque public soulève trois problématiques :

1. la première est celle de l'investissement nécessaire, sur le plan technique, sur le plan intellectuel et sur le plan communicationnel, qui impliquent un coût en termes de temps de travail et de ressources humaines.

2. La seconde sont les implications déontologiques. Dans un cadre professionnel, le blogging présuppose un mandat institutionnel : le blogueur ne parle pas en son nom propre et engage l'entreprise ou l'institution qu'il l'emploie. Un devoir de réserve doit être respecté et il est souvent nécessaire de bien préciser – avec l'employeur – la marge de manoeuvre dont dispose le blogueur et son degré de liberté d'expression. De plus, comme médiateur culturel, le bibliothécaire se doit de respecter la déontologie propre à sa profession
Il s'inscrit aussi dans un cadre légal : le blogueur est considéré comme éditeur responsable, y compris en ce qui concerne les commentaires déposés par les internautes. Il doit donc être attentif au respect du code de la propriété intellectuelle, tant dans le but de préserver ses droits comme auteur, que de respecter ceux des tiers.
Cela implique une attention dans la gestion des rétroliens et des commentaires et ne pas hésiter à « modérer », voire censurer, les envois illicites de par leur contenu (diffamatoire, haineux, racistes etc.. )
Un autre aspect de l'éthique de la communication est l'exigence de rigueur intellectuelle, dans la vérification et citation des sources d'information – l'internet est le lieu de toutes les rumeurs infondées – et dans l'objectivité des comptes rendus des activités, et si engagement il y a, ce qui se justifie pleinement en critique artistique, il doit être explicite.

3. la dernière problématique pose la question de la rentabilité, en mettant face à face les coûts (économiques et humains) et les avantages escomptés de l'ouverture d'un blog. 
 
En conclusion on peut dire que la création d'un blog relève d'une décision stratégique, mettant en jeu, à terme, l'image de l'institution qui la crée et le développement de ses activités

Patrice Deramaix

quelques liens et ressources concernant le blog

wikipedia – blog : http://fr.wikipedia.org/wiki/Blog
biblioblog : liste de blogs de bibliothécaires et documentalistes francophones - http://www.bibliopedia.fr/index.php/Biblioblogs
Comment lancer et faire fonctionner un blog de bibliothèque ? Quelques pistes concrètes à partir de l’exemple du Buboblog, par Helly Perrine : http://mediationdoc.enssib.fr/lire-en-ligne/sommaire/iii-se-former-et-accompagner-les-equipes/comment-lancer-et-faire-fonctionner-un-blog-de-bibliotheque-quel
Bibliosession : les paradoxes des blogs de bibliothèques : http://www.bibliobsession.net/2009/03/05/les-paradoxes-des-blogs-de-bibliotheques/

vendredi 28 mars 2014

un Apéro numérique au PHARE

Le PILEn (Partenariat interprofessionnel du livre et de l’édition numérique) et Bela, avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles organisent régulièrement des Apéros numériques qui rassemblent, autour d'un buffet convivial, des personnes concernées à divers titres par l'édition numérique et son impact sur la vie culturelle et sociale. A cet occasion, des auteurs et des conférenciers sont invités à ces événements. 

En décembre 2012, le PHARE avait accueilli ces "apéros" autour du thème de l'auto-édition. L'événement fut un succès et se répète ce vendredi 28 mars avec la cinquième édition des Apéros numériques avec cette question "Quelles communautés de lecteurs et quels sont les nouveaux prescripteurs à l’ère numérique dans le monde du livre actuel ?" 

voici la présentation de cette rencontre qui a lieu le 28 mars 2014 à 19 h au PHARE :

Depuis quelques temps, sur le net, ont émergé des plateformes qui rassemblent des lecteurs, des auteurs, des éditeurs, des bibliothécaires et d’autres amateurs et professionnels du livre et de l’édition. On y donne son avis, on recommande, on organise des événements, des actions promotionnelles autour du livre. A côté de ça, la fonction de prescripteur en matière de livre se déplace. Les lignes de forces bougent. Le secteur de la presse écrite ou télévisuelle n’’est plus le seul référent en la matière. Les réseaux sociaux sont mis à partie, des « cercles » d’amateurs (au sens noble du terme) se développent. Comment fonctionnent-ils ? Quels sont leurs objectifs ? Quel impact ont-ils sur la chaîne du livre ? Pour répondre à ces questions et d’autres, Bela, en collaboration avec le Pilen, avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, recevra Louis Wiart, qui prépare une thèse sur les réseaux socionumériques de lecteurs et la prescription littéraire sur Internet, Pierre Krause de Babelio,  ainsi qu’Emmanuel Requette, libraire de Ptyx. et Patrice Deramaix de la bibliothèque-médiathèque le PHARE (Uccle)

Dans la continuité de cet événement, le PILEn organise une formation spécifique, d'une journée, le 4 avril, consacré aux « Réseaux sociaux de lecteurs : acteurs, stratégies, nouveaux usages et opportunités pour les professionnels du livre ». L'objectif de cette formation est d'identifier les nouveaux acteurs constituant, au sein de la toile, des réseaux sociaux autour de livre et de la lecture. Est-ce seulement une forme nouvelle des cercles de lecture ? et quels en sont les pratiques, et présentent-ils une opportunité pour les professionnels du livre ?

Quand ? Vendredi 4 avril, de 09h30 à 16h45 (accueil café dès 09h, pause déjeuner entre 12h45 et 13h30)
Où ? Maison des Auteurs, rue du Prince Royal 87, 1050 Ixelles (métro Louise, arrêt de tram Stéphanie)
Combien ? Cette formation est gratuite. La présence durant toute la journée est obligatoire
.
présentation de la formation, par le PILEn




La restructuration de l’espace documentaire en section jeunesse.

Une des principales tâches qui m’a été confiée lors de mon engagement à la Bibliothèque Le Phare, était celle qui consistait à restructurer le fonds documentaire de la section jeunesse.

Une mission très intéressante du point de vue professionnel étant donné qu’elle améliore considérablement la qualité du service proposé.

En effet, les éléments essentiels de cette restructuration consistaient à :
  • retirer du prêt en libre accès les ouvrages inusités ou devenus obsolètes.
  • faire l’acquisition de documents récents afin de remplacer ceux désormais placés en réserve.
  • simplifier les cotes de rangement des étiquettes apposées au dos des livres.
  • améliorer la signalétique des rayonnages.
Ces modifications visent à rafraichir les rayonnages tant du point de vue visuel et esthétique que du point de vue de la pertinence des contenus. La simplification des cotes, quant à elle, permet d’améliorer le niveau d’autonomie des lecteurs. Celle-ci est amplifiée par la présence d’une signalétique appropriée qui facilite l’accès aux documents.

Le travail de restructuration est encore en cours à l’heure actuelle mais l’on peut déjà constater une nette augmentation du nombre d’emprunts des ouvrages documentaires. Les bibliothécaires sont de moins en moins sollicités pour aiguiller les lecteurs vers la place des ouvrages dans les rayons mais n’en restent pas moins disponibles pour d’autres renseignements.

Le but de la démarche n’était certes pas de réduire la tâche du bibliothécaire présent au comptoir de prêt mais bien d’augmenter l’autonomie du lecteur en facilitant se démarche de recherche.

Car comme tout le monde le sait, un lecteur qui trouve ce qu’il cherche par lui-même, se sent chez lui. Il s’accapare les lieux et se sent bien. Et ça, c’est notre mission, notre métier, notre bonheur.

Gaël

vendredi 14 mars 2014

parcours : un regard sur la présence marocaine à Bruxelles

2014 est l'année de la commémoration des 50 ans d'accords bilatéraux entre la Belgique et le Maroc réglementant le recrutement de main d'oeuvre marocaine en Belgique. Les événements qui auront lieu autour de cette date anniversaire feront de ce moment une grande fête. Mais nous savons que ces accords qui avaient avant tout des buts économiques n'ont pas été qu'une grande réussite. La plupart de ces hommes , de ces femmes y ont laissé beaucoup.

Le parcours des immigrés au coeur de la région Bruxelles-Capitale est un parcours qui s'inscrit à travers une mémoire : celle des lieux, des chemins, des quartiers, où les rencontres entre les premiers immigrés des années 50 et les habitants déjà installés se sont construites. 

50 ans plus tard, vingt jeunes femmes âgées de 17 à 31 ans, accompagnées par Rino Noviello, photographe, et par les artistes de la Maison du Conte réalisent un nouveau parcours das la ville et une surprenante collecte d'images sous l'angle des origines multiples et du féminin. 

Cela donne une exposition originale et percutante, mêlant portraits et paysages urbains, prestations artistiques et diffusion sonore.









L'exposition photographique a lieu au PHARE du 17 au 31 mars 2014. Elle est librement accessible durant les heures d'ouverture de la bibliothèque.

Le Samedi 20 mars, à 15 h : aura lieu le spectacle et ateliers : "parcours en parole", avec Osvaldo Hernandez et Corinne Pire.

Rino Noviello est diplômé en photographie, en vidéo et publicité, et fondateur de l'agence picturimage, Rino Noviello est engagé dans une démarche artistique plasticienne depuis 1996. Site web de Rino Noviello

 




mercredi 30 octobre 2013

l'or noyé de Kamituga

film de Yvon Lemmens et Colette Braeckman, 

Dans le cadre du "week-end du doc" cette coproduction RTBF et Amnesty international, sera projeté au PHARE le 16 novembre, à 20 h et suivi d'un débat avec débat avec Yvon Lammens, cinéaste réalisateur, Colette Braeckman, journaliste écrivain et Philippe Hensmans, directeur de Amnesty international Belgique francophone


voici la présentation du film, rédigé lors sa diffusion à la RTBF


 Kamituga n'est qu'à 180 km de Bukavu mais ressemble au bout du monde. La route est coupée, seuls de petits porteurs desservent, plusieurs fois par jour, cette ville minière où durant les années de guerre, aucun Européen n'osa s'aventurer. Jadis, le site fut l'un des sièges d'exploitation de la Sominki, Société minière du Kivu, qui exploitait la cassitérite, d'où l'on tire l'étain, et l'or, objet d'éternelles convoitises.

Yvon Lammens et Colette Braeckman ont connu Kamituga au temps de sa prospérité, voici 25 ans, lorsque la Sominki, principal employeur de la région, assurait à ses travailleurs logement, écoles, soins de santé, même dans les périodes difficiles où les cours de l'étain s'effondraient.

A plusieurs reprises, ils y sont retournés, retrouvé les mêmes interlocuteurs et filmé l'évolution du site. Même si Sominki a été dissoute, les installations pillées, les cartes géologiques volées et si la société canadienne Banro est devenue propriétaire des installations après de pénibles différends avec le pouvoir de Kinshasa, les travailleurs se souviennent toujours avec nostalgie de la société mère et tous aspirent à son impossible retour.

Retracer l'histoire de Kamituga, c'est revenir aux sources de la guerre: rappeler les appétits des sociétés minières, la convoitise du voisin rwandais et de ses alliés locaux, la faiblesse et les contradictions du pouvoir de Kinshasa, la résistance des travailleurs abandonnés, où les mineurs d'hier se sont transformés en «artisans» c'est-à-dire en creuseurs et sont soumis aux ponctions des chefs de guerre qui contrôlent le site. Kamituga, c'est le Congo en miniature : des infrastructures abandonnées, la débrouille du petit peuple, le travail des creuseurs et le sort des femmes: le jour, elles broient à la main les pierres ramenées de la mine et la nuit, elles livrent leurs corps à leurs protecteurs.. . L'histoire de Kamituga illustre aussi, par le petit bout de la lorgnette, la loi d'airain d'une économie mondialisée: comment une société minière americano-canadienne a pu, après une modeste mise de fonds, (trois millions et demi de dollars), mettre la main sur les sites les plus rentables légués par la Sominki et abandonner à un Etat congolais inexistant le soin de régler le passif social, c'est-à-dire les arriérés de salaires de 6000 travailleurs livrés à eux-mêmes...

Rappelant le passé et l'histoire, traçant la chronique du présent, Yvon Lammens et Colette Braeckman ont aussi tenu à donner un large écho aux voix de ces oubliés de la forêt, ces gens de Kamituga pillés, exploités, menacés, mais qui ont continué à leur manière, à résister, à espérer et même à préparer un avenir meilleur, où l'agriculture reprendra ses droits, où les élections auront permis à tous de faire leurs choix...

Renseignements pratiques :
projection-débat : le 16 novembre, à 20 h -  snack congolais - gratuit - réservation souhaitée à uccle.lephare@yahoo.fr ou 02 374044

vendredi 19 juillet 2013

Rebelles : revivre après la guerre

Comment survivre, enfant et soldat, à la guerre ? Comment revivre après l’expérience de l’horreur ? Quels remèdes apporter à la souffrance, aux violences, subies et commises par les enfants-soldats. Au coeur de l’Afrique déchirée par les guerres civiles, une enfants retrouve, en pleine guerre civile, le chemin de l’humanité à travers un amour quasi impossible. Un film visionnaire et profondément humain de Kim Nguyen, suivi d’un débat sur la reconversion d’enfants sortis des groupes armés au Sud-Kivu, avec Murhabazi Namegabe (Directeur du Bureau pour le Volontariat au Service de l’Enfance et de la Santé)fut présenté ce 26 juin au PHARE

C’est devant un public de près de 200 personnes que fut projeté ce remarquable film de Kim Nguyen. Le cinéaste aborde cette problématique douloureuse dans une langue cinématographique mêlant un réalisme sans fard et une vision poétique traduisant le vécu intérieur de Kamona, principale protagoniste de l’intrique. Jeune fille de 14 ans, elle raconte à l’enfant qui grandit dans son ventre l’histoire de sa vie dans l’armée des guerriers rebelles d’un pays d’Afrique Centrale. Enlevée par les rebelles, Kamona a été forcée de tuer ses propres parents, depuis lors, leur fantômes la hante, et est considérée pour cette raison comme une sorcière protectrice de la troupe armée. Le seul qui l’aide et l’écoute est le Magicien, un garçon de 15 ans, albinos, qui veut l’épouser. Au fil des mois passés ensemble, Komona et Le Magicien tombent amoureux et s’évadent pour vivre leur amour et trouver la voie de la résilience.
Au-delà de la poésie, ce sont les conditions terribles de l’embrigadement forcé des enfants soldats qui sont évoquées et la difficulté de se reconstruire lorsqu’ils échappent aux affres de la guerre. Cette reconstruction est l’objectif premier du "Bureau pour le Volontariat aux Service de l’Enfance et de la Santé", ONG établie au R.D. Congo, à Bukavu. Murabazi Numagabe, directeur du BVES, a présenté les conditions de travail de cette association. La récupération des enfants s’accomplit sur base de négociations, souvent délicates, avec les groupes armés. Les volontaires - médecins, juristes, sociologues, anthropologues et psychologues - ont acquis une importante expérience sur le terrain et cela, dans des conditions difficiles. Un travail psychosocial, utilisant le psychodrame et diverses thérapies de résilience post-traumatique, vise à une "recivilisation" des enfants, et aboutit à leur réinsertion sociale et professionnelle, ainsi qu’à une réconciliation avec leur communauté d’origine. Ceci est rendu possible par une approche communautaire où la protection des droits des enfants est prise en main par la communauté de base, ainsi que par la création de structures transitoires, des centres d’accueil, pour la protection et la réinsertion familiale et communautaire des enfants "ex-soldats". Par des actions concrètes et l’intensification de son plaidoyer pour la cause des enfants, le BVES est devenu, l’une des principales ONG congolaises humanitaires et de défense des droits de l’enfant à l’Est de la République Démocratique du Congo. Cet engagement n'est pas sans risque, Murabazi Numagabe a plusieurs fois été menacé, mais son opiniâtreté et son courage lui a valu une notoriété internationale et le soutien assidu de plusieurs institutions internationales, ainsi que plusieurs prix récompensant des actions en faveur de l'enfance ou du développement.


note : le film "Rebelle" de Kim Nguyen est disponible à la médiathèque d'Uccle sous le n° : VR0498

jeudi 18 juillet 2013

un espace libre de lecture

Auparavant dénommée Bibliothèque Uccle-Montjoie, la bibliothèque-médiathèque LE PHARE est quasiment séculaire, ce fut en 1926 que la bibliothèque paroissiale du Rosaire fut fondée et se développa par la suite grâce au dynamisme et la ténacité de L. Bourguignon et son épouse. Elle s’installa tout d’abord à l’avenue Montjoie pour être adoptée ensuite par la commune qui favorisa son déménagement à la chaussée de Waterloo, dans une galerie commerciale alors en pleine activité. La bibliothèque devint rapidement une bibliothèque communale des plus dynamiques. Dès les années 1980, les bibliothécaires entreprirent de moderniser et d’agrandir les locaux, n’hésitant pas à mettre la main à la pâte. Progressivement et avec constance, elle devint une des bibliothèques les plus importantes du sud-est bruxellois.

accueil au Phare



Aujourd’hui cette vénérable institution est totalement transformée, optant radicalement pour l’avenir, sans renier toutefois son passé. Dans un environnement modernisé, elle bénéficie de l’informatisation, et diversifie ses services, s’intégrant dans le réseau des bibliothèques bruxelloises, comme pivot du réseau ucclois et s’insérant progressivement dans le cadre plus large de l’Union européenne.

En juin 2009, la médiathèque d’Uccle - sise auparavant à la chaussée d’Alsemberg - emménage au 935 la chaussée de Waterloo, fusionnant en quelque sorte avec la bibliothèque communale. Elle sera inaugurée officiellement en octobre 2009 par l’Echevin Carine Gol-Lecaut. Cette fusion est l’occasion de nouvelles synergie qui feront du PHARE un outil de médiation sociale et culturelle,un espace d’échange et de convivialité où le loisir se conjugue avec la culture. Les usagers inscrits à la médiathèque de la communauté française de belgique peuvent désormais y emprunter des médias divers : CD, DVD, jeux vidéo et outils multimedias.

les bibliothèques d'Uccle ont leur site : site web des bibliothèques d'uccle
Nous l'avons quelque peu simplifié et remanié, optant pour l'ouverture d'un espace de publication sous forme d'un blog nourri régulièrement par des comptes rendu de nos activités, des annonces et des critiques de livres et médias.